Revue de presse, connaissance de la chasse octobre 2018: « Des cailles, des fleurs et des insectes »

2 décembre 2018 at 23 h 26 min

J’ai eu le plaisir de publier voici quelques semaines un texte rédigé par Mr Nicolas Viacroze, adhérent de notre association. Technicien commercial dans une coopérative agricole vendéenne, il conseille depuis plus de 25 ans les agriculteurs sur le choix des semences et des techniques culturales. Afin de concilier productivité, et sauvegarde de la faune, il préconise de semer à la volée, juste avant la moisson, certaines espèces (moutarde, sarrazin). Avec l’aide d’une autre chasseur passionné, Paul Rousseau, il a réussi à convaincre plusieurs agriculteurs de tenter l’expérience.

Après la théorie, place à la pratique! Voici le magnifique résultat relaté dans un excellent article intitulé des cailles, des fleurs et des insectes publié dans le numéro 510 (Octobre 2018) de la revue « Connaissance de la chasse »  (page 74 à 82) entièrement disponible ci dessous:

 

 

 

La Caille des blés, ou l’intérêt d’un déchaumage tardif.

22 octobre 2018 at 23 h 00 min

Voici un texte rédigé par Nicolas Viacroze, adhérent de notre association. Ce dernier exerce la profession de technicien commercial dans une coopérative agricole vendéenne, et conseille depuis plus de 25 ans les agriculteurs sur le choix des semences et des techniques culturales. Ce dernier souligne l’inutilité, dans la plupart des cas, des déchaumages pratiqués par les agriculteurs dès la fin juin. Afin de concilier productivité, et sauvegarde de la faune, il préconise de semer à la volée certaines espèces (moutarde, sarrazin), avant les moissons.

Les plaines céréalières sont une aubaine pour de nombreux oiseaux migrateurs, en particulier la caille des blés. A son arrivée, la caille profite des parcelles de céréales à paille pour ses activités nuptiales, de reproduction et d’élevage des poussins. Avant et durant la moisson, on l’entend chanter et rappeler régulièrement du soir au lever du jour.

Dès l’instant que les parcelles de céréales sont déchaumées, labourées, tôt en plein été,Coturnix-Coturnix disparaît définitivement de ces terrains et va tenter de trouver d’autres chaumes, intacts de tout travail mécanique ou d’autres biotopes (Prairies, Tournesol…). Dans de très nombreuses régions, la destruction précoce systématique des chaumes à grande échelle réduit indubitablement les succès de reproduction de l’espèce.

La caille adulte est une espèce prolifique ayant une forte capacité à mener à bien sa progéniture jusqu’en septembre (parfois octobre), à condition de conserver les chaumes de céréales avec une hauteur minimum (15-20cm) pour la préserver des attaques des prédateurs aériens (corvidés, rapaces). Les jeunes oiseaux nés en France de couvées précoces avant moisson sont également en capacité de reproduction courant août. Ce qui démontre le caractère très prolifique de l’espèce.

Au-delà de la perte du « gîte », c’est également le « couvert » qui disparaît. Dans une parcelle déchaumée en plein été, il n’y a pas de production d’insectes, favorable à la petite faune de plaine. Les jours d’ouverture de chasse, rares sont les chasseurs à fréquenter ces zones désertiques. Il n’est pas excessif de dire que de nombreux fusils ont été raccrochés à la vue de ces espaces aseptisés.

  • Rôle du déchaumage :

Le déchaumage est une technique de faux semis qui consiste à« gratter » superficiellement (2-4 cm maxi) avec des outils à dents ou à disques la surface du terrain après la moisson. L’objectif est de faire lever rapidement les adventices(1) pour les détruire ensuite par un second travail du sol (par exemple un labour) avant le semis de la culture. Rappelons que ces adventices engendrent une perte importante de rendement des céréales. La deuxième condition à associer au déchaumage pour favoriser la germination des « mauvaises herbes » nécessite une humidité superficielle du sol suffisante. Déchaumer au cœur de l’été assèche la couche superficielle du sol et sans pluie significative, point de germination.

A l’inverse on observe systématiquement un reverdissement naturel et spontané d’adventices dans les chaumes intacts de tout travail mécanique, même en cas d’été sec. La conservation des chaumes permet de répondre aux exigences des agriculteurs :

  • En diminuant le stock d’adventices, grâce à une germination efficace des adventices liée à l’humidité résiduelle du chaume.
  • En fixant l’azote, puisque les mauvaises herbes captent l’azote et fabriquent de la matière organique qui sera restituée au sol
  • En limitant l’érosion du sol,
  • En permettant le développement d’une microfaune auxiliaire des cultures, sans dépense de temps ou d’argent.

Mais le travail du sol aussitôt après moisson est parfois utile, voir obligatoire, seulement dans certaines situations agronomiques :

  1. en cas de semis de cultures de fin d’été (exemple : le colza, les graminées fourragères, CIPAN). La date maximale des Culture Intermédiaire Piège à Nitrate est fixée par arrêté départemental. Cette réglementation oblige de nombreux producteurs à semer les couverts végétaux très tôt, au cœur de l’été.
  2. en cas de destruction d’adventices vivaces présentes en nombre dans la parcelle et difficiles à contrôler (ex : chardons) ;
  3. en cas de sols très argileux (> 45 % d’argile), où la préparation des sols nécessite de travailler en conditions sèches.

 Comment concilier pérennité économique des exploitations agricoles et bio diversité dans les systèmes céréaliers ?

2 exemples :

  • Exemple1 : semis de CIPAN à mettre en pratique pour l’après moisson 2018:
  • Proposer à des agriculteurs de semer à la volée un couvert comme par exemple le Sarrazin ou la moutarde tardive (type Abyssinie)  à partir du mois de juin. Semer à la volée avant  la récolte du blé avec un épandeur à engrais ou de type « anti limaces ».. Cette démarche déjà pratiquée est à faire tester à des producteurs locaux, à partir de différentes espèces végétales.

La difficulté consiste à faire lever une plante sans l’avoir enterrée dans le sol (à partir d’un semoir classique), il faut donc utiliser des plantes à germination facile comme le Sarrazin par exemple ; mais également anticiper la météo avant le semis. L’idéal étant de semer ou plutôt d’épandre les graines avant une bonne pluie de Juin.

  • Exemple2 : Considérer les repousses spontanées comme des cultures pièges à nitrate.

La directive Nitrate oblige dans un certain nombre de situations à semer des couverts. Il existe actuellement une tolérance (variable suivant les départements) pour conserver un pourcentage chaumes en l’état sans avoir à semer la totalité de la surface par les fameux CIPAN.

Dans la mesure où la directive accepte un % de surface avec repousses spontanées, non déchaumées, que l’on reconnaît donc le rôle de piège à Nitrate de ces adventices, pourquoi ne pas demander 100% ? Et finalement  laisser le choix au producteur de conserver en l’état toutes ses surfaces en chaumes, ou de semer des couverts ?

Pour aller plus loin l’agriculteur qui s’engage à conserver, jusqu’à la fin du Mois de Septembre (par exemple) des chaumes intacts, développe un écosystème favorable à une forte diversité notamment de la microfaune. Fort de ce constat les fédérations de chasse devraient se rapprocher du monde agricole pour promouvoir une charte  de style « chaumes vivants » et  formuler le vœu de préservation des chaumes jusqu’à une date raisonnable de destruction auprès des instances agricoles.

A l’heure où l’on parle de PERTE DE BIO DIVERSITÉ dans les campagnes agricoles, voici un exemple de bon sens qui permettrait une relation gagnant-gagnant pour tous les acteurs  de la vie rurale.

Enfin, d’autres acteurs peuvent agir positivement sur nos territoires, comme les responsables de voiries des mairies en évitant de broyer les bordures de chemin, où certaines petites zones de friches à certains moments clés essentiels pour la biodiversité.

Demain le renouvellement de la chasse populaire, le rajeunissement de nos effectifs passera par le renouveau du petit gibier. Nous pouvons le constater sur les zones littorales où la proportion de jeunes chasseurs est importante, passionnés qu’ils sont par le gibier d’eau. En zone céréalière la caille, oiseau de chasse de début de saison, peut être un formidable atout pour dynamiser notre activité de plein air.

 

(1)Adventices : plante herbacée ou ligneuse qui se trouve dans un agro écosystème sans y avoir été intentionnellement installée. Dans le langage courant on parle de mauvaises herbes.

(2)En général, les CIPAN sont obligatoires (directives agricoles) dans le cas d’interculture longue pour éviter les sols nus en Hiver. L’objectif est multiple : limiter l’érosion – retenir les nitrates fixés par le couvert – conserver une vie biologique des sols – avoir un travail du sol par les racines. L’idéal étant que le gel en fin d’hiver parvienne à détruire ce couvert avant le semis de cultures de printemps (Maïs-Tournesol…).  Exemple, Colza fourrager, moutarde blanche, radis fourrager, Féverole, trèfle, seigle, Phacélie…

Resultats concours cailles sauvages Mazeres 21/07/2018

24 juillet 2018 at 23 h 36 min
L’association nationale des chasseurs de cailles a organisé  le samedi 21/07/2018, pour la 7eme année consécutive, un concours amateur de chiens d’arrêt sur les communes de Gaudies, Mazeres (09) et Belpech, Mollandier (11). Le rassemblement s’est effectué sur le parking du restaurant le paradis du pape, a Mazeres,des 6h00 du matin, et les concurrents se sont vu offrir le traditionnel petit déjeuner.  Suite au décès de Mr Michel Valette, membre de l’association et juge ayant officié durant de nombreuses années sur ce concours, un instant de silence à été observé en sa mémoire. Dès 07h00 du matin les 46 chiens inscrits (13 races représentées), ont pu s’élancer sur les terrains.
Durant les épreuves, le temps était très frais et couvert (15 degrés environ), ce qui n’a pas facilité le travail des chiens. Très peu d’oiseaux ont été vus et arrêtés. En cause, les conditions météo catastrophiques de ce début d’année qui ont bloqué plusieurs mois durant la migration des oiseaux, ainsi que les très forts orages et les inondations qui ont frappé la zone et compromis les premières couvées.
Au terme des épreuves, six chiens se sont classés:

– Vainqueur Field Trial d’initiation Continentaux: Mr Bauzou Jacques et sa chienne Griffon

Korthals, Ezie du bois de Baure
– Vainqueur Field Trial initiation Britanniques: Mustang dit Mambo des grandes rafales, Pointer Anglais à Mr Antonio Iantoschi
Concours chasse:
1er:  Ithus du ruisseau, Braque d’Auvergne à Mr René Nogues
2eme: Miel de la vallée de la seulles, Epagneul Français à Mr Joseph Cesca
3eme: Maco du mas d’Eyraud à Mr Rome Gilbert
4 eme: Haiti des pigenettes, à Mr Andrieu Daniel
 -Meilleur chien de la journée et vainqueur de l’édition 2018 du concours sur cailles sauvages, Mr Bauzou Jacques et sa chienne Griffon
Korthals Ezie du bois de Baure. A noter que ce dernier avait déjà remporté le concours en 2017.
En plus des traditionnel trophées, Mr Bauzou s’est vu offrir une journée de chasse sur l’Acca de Mazeres par Mr Jean Claude Bousquet
 
 Mr jean Luc Bayrou président de l’association, et organisateur du concours, remercie l’ensemble des participants et les ACCA qui ont accepté de prêter leurs terrains, et notamment leurs présidents Mr Christophe Remola, Mr Fernand Falcou, Mr Gérard Dandine, Mr Jean Claude Bousquet, ainsi que  les sponsors de cette manifestation: la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aude, le restaurant le paradis du pape, et l’auberge du pastel à Nailloux.
Ci dessous la galerie photo du concours qui sera progressivement enrichie (cette dernière est publique et vous avez la possibilité d’insérer vous même de nouvelles photos):
https://photos.app.goo.gl/ybx6ctfx3aEqZECa7

Concours amateur de chien d’arrêt sur cailles sauvages le 21/07/2018

10 mai 2018 at 21 h 32 min

Un concours amateur de chien d’arrêt sur cailles sauvages se déroulera le samedi 21/07/2018 sur les communes attenantes de Mazeres, Gaudies(09), Belpech et Molandier(11).
Ce dernier est organisé par l’Association Nationale des Chasseurs de Cailles.
L’ensemble des chiens d’arrêt du 7eme groupe sont invités à y participer (tarif engagement par chien pour les adhérents de l’association: 16 Euros, et 20 Euros pour les non adhérents).
Le point de rassemblement est prévu le samedi 21/07/2018 à 06h00 devant le restaurant « Le paradis du Pape » à Mazères (09), et le départ du concours aura lieu à 7h00 très précises (petit déjeuner offert pour l’ensemble des participants).
Voici le site du restaurant: http://leparadisdupape.com/

Ce dernier se trouve légèrement à l’extérieur de Mazères. Vous pouvez le trouver assez facilement par GPS en réglant « Mazères », puis en sélectionnant le lieu dit « le pape ».
Pour ceux qui n’ont pas de GPS mais qui ont néanmoins un smartphone, je recommande l’application GPS Waze, totalement gratuite et particulièrement performante:

https://www.waze.com/fr/

Après les épreuves, un repas aura lieu dans ce même restaurant (15 Euros par personne) au début duquel le classement final sera communiqué.

La liste des juges prévus pour le concours sera précisée ultérieurement

L’ensemble des concurrents inscrits au concours devront venir munis d’un carnet de santé attestant que leur chien est bien à jour de l’ensemble de ses vaccins, ainsi que du certificat d’identification (le présentateur du chien est obligatoirement le propriétaire, sauf dérogation exceptionnelle accordée par les organisateurs).
Un vétérinaire sera mandaté avant le départ de l’épreuve, afin de vérifier que tous les chiens sont bien identifiés et à jour de vaccins.
Les éleveurs professionnels devront venir munis de leur certificat de capacité, qu’ils devront obligatoirement présenter aux organisateurs.

Pour plus de renseignement, prendre contact avec l’organisateur du concours, Mr Jean-Luc Bayrou, tel: 0663668260, ou par email: caille.des.bles@gmail.com

Veuillez trouver ci-joint le formulaire d’inscription au concours réservé aux adhérents de l’association (adhésion annuelle 10 Euros), ainsi que les réservations pour les repas (date limite pour les inscriptions: 09/07/2018):

Inscriptions adherents 2018 concours ANCC (3)

i-dessous le formulaire d’inscription au concours réservé aux non adhérents de l’association, ainsi que les réservations pour les repas (date limite pour les inscriptions: 08/07/2017):

Inscriptions non adherents 2018 concours ANCC (2)

 

Le Field trial sur cailles sauvages organisé par le RADEF et initialement  prévu le dimanche 22/07/2018 est annulé….

 

Si vous n’arrivez pas ouvrir ces fichiers, c’est peut être parce que que vous n’avez pas encore installé sur votre ordinateur le logiciel PDF créator. C’est un logiciel gratuit, très utile, qui peut être téléchargé à partir du lien suivant:

https://www.commentcamarche.net/download/telecharger-128-pdfcreator

Ce concours est ouvert à l’ensemble des races de chiens d’arrêts du 7eme groupe, sans exception, et s’adresse avant tout à un public de chasseurs. Aucun dressage spécifique (sagesse à l’envol, etc..) n’est exigé: les chiens seront jugés sur leur efficacité et leurs qualités naturelles (finesse de nez, fermeté de l’arrêt…) et non sur leur vitesse ou leur port de tête.
Néanmoins, nous recommandons vivement aux participants de présenter, dans l’intérêt même de l’épreuve, des chiens expérimentés sur cailles sauvages. L’entrainement sur du gibier d’élevage ne saurait en aucun cas constituer une préparation suffisante.

Ci-dessous le règlement du concours disponible en téléchargement:

Règlement concours sur cailles ANCC(1)

Ou se loger dans les environs?

Voici une carte pour vous repérer plus facilement sur la zone du concours

carte ariege

Voici quelques propositions de gîtes et tables d’hôtes situés dans les environs de Mazeres et qui pourront peut-être vous aider:

Gites et Tables d’hôtes 

-Auberge du pastel, route de Villefranche, 31560 Nailloux, Tel 0561814661, aubergedupastel31@gmail.com (Adresse recommandée par l’association)

– Cros Nadine, « Barsa », Belpech, Tel 04.68.60.65.54

– Blanc Gabriel, 0468605315

– De Kerimel Thierry, « Bellevue », Mayreville, Tel 04.68.60.67.61

– Delbosc Annette, Molandier, Tel: 04.68.60.60.63

– Tardieu Ginette, Tel: 04.68.60.33.11

– Charrier Bernard, « Cathala », Pecharic et le Py, Tel: 04.68.60.33.11

– Gregory Rebecca, « La commanderie », Plaigne, Tel 04.68.60.66.28

– Montiel Pierre, « Bor » , Plaigne, Tel: 04.68.60.66.35

– Pritchard David, « La Borde », Plaigne, Tel: 04.68.60.64.90

– Gite de L’estradette, 11420 Plaigne, Tel 04.68.60.67.20 ou 06.88.50.58.23

-Rieux David, « La Houillerie », St Sernin, Tel 04.68.60.66.98

– Freret Monique, « Les Gascous », Villautou, Tel 04.68.60.53.72

– Gheldof Danielle, « Polfages », Villautou, Tel 04.68.60.65.26

– Clouye Eveline
Le Bosc
11420 MOLANDIER, Tel: 04.68.60.66.25

– Gianesini

Royat
09700 MONTAUT, Tel: 05.61.68.32.09

– Chateau de Saint Michel de Lanes
1 r Pont de l’Hers
11410 SAINT MICHEL DE LANES Tel: 04.68.60.31.80 ou 06.65.05.13.34

-La Ferme O délices
Domaine Des Oiseaux route Calmont
09270 MAZERES Tel: 05.61.60.65.30 ou mobile 06.64.44.77.93

-Fontez Michel
Matenat
31560 CALMONT Tel: 05.61.08.19.65

-Domaine de Garabaut
Garrabaut
09270 MAZERES Tel: 05.61.69.04.30

Campings

– Camping de la plage
chem Plage
09270 MAZERES Tel: 05.61.69.38.82

Ou manger dans les environs?

Ci-dessous quelques propositions de tables dans la zone du concours:

-La Ferme O délices
Domaine Des Oiseaux route Calmont
09270 MAZERES Tel: 05.61.60.65.30 ou mobile 06.64.44.77.93

-Auberge de l’Hers
route Gibel
09270 Mazères Tel: 05.61.69.45.22

-Restaurant « Chez Paul »
68 r Boulbonne
09270 MAZERES Tel: 05.61.69.31.04

-Le Paradis du Pape
lieu dit « le Pape »
09270 Mazères Tel: 05.61.69.39.40
http://leparadisdupape.com/

Migration: le point sur les premières tendances de la saison 2017

18 juillet 2017 at 8 h 41 min

Les techniciens de 16 fédérations départementales de chasse (Ardennes, Ariège, Aube, Aveyron, Dordogne, Gard, Loir et cher, Haute Loire, Lot et Garonne, Lozère, Maine et Loire, Marne, Deux sèvres, Tarn et Garonne, Vaucluse, Vendée), en collaboration avec l’ONCFCS, participent en ce moment à une enquête concernant la caille des blés. Cette dernière consiste d’une part à capturer les oiseaux au moyens de filets, afin de les baguer, mais aussi à évaluer la densité des populations d’oiseaux en réalisant chaque semaine une tournée de plusieurs points d’écoute.

Les toutes 1ere captures de cailles ont été signalées dès le 30/03/2017, comme me l’ont confirmé plusieurs techniciens. La première vague de migration, dans l’ensemble, semble avoir été plus importante que d’habitude.

Le Tarn et Garonne, le Lot et Garonne et l’Ariège m’ont confirmé être en avance quant au nombre d’oiseaux capturés et bagués, par rapport aux années précédentes. Quelques chiffres à la date du 15/06/2017: 300 oiseaux capturés dans le Tarn et Garonne, 100 en Ariège, environ 80 dans le Lot et Garonne, 80 oiseaux en Dordogne, 220 dans les Deux sèvres (qui a quasiment doublé ses chiffres habituel) et un constat identique sur les départements voisins. Bonne tendance en Gironde également.

Les chiffres « bruts » des captures ne peuvent toutefois pas être directement comparés entre eux. Pour prendre un exemple, le Tarn et Garonne emploie 3 techniciens, lorsque l’Ariège n’en emploie qu’un seul, et seulement à temps partiel. L’effort de capture varie donc très fortement d’un département à un autre, et explique en partie les écarts. En revanche, la tournée des points d’écoute réalisée de façon hebdomadaire sur un circuit déterminé permet de déterminer les densités d’oiseaux et de comparer les zones entre elles.

Fréderic le capitaine (FDC82) et Arnaud Lafforgue (FDC47), malgré les précautions d’usage, parlent du millésime 2017 comme « d’une très bonne année ». Pascal Fosty (FDC09) et Mr Audurier (FDC 79) vont jusqu’à parler d’année « exceptionnelle », et affirment ne jamais avoir jamais autant d’oiseaux depuis leurs débuts de bagueurs. Tous confirment la capture de nombreux jeunes, probablement nés au Maroc. Cela montre d’une part que la survie hivernale a été bonne, mais aussi, au vu des arrivées importantes d’oiseaux, que la migration s’est très bien déroulée.

Pascal Fosty m’a fait part de la capture récente de plusieurs jeunes mâles probablement nés en Ariège vers la fin du mois d’avril 2017 (ils pesaient 60 grammes environ), et déjà prêts à se reproduire. Cela montre le caractère extrêmement prolifique de l’espèce : Les femelles issues de ces couvées auront probablement elle-même élevé des petits d’ici l’ouverture. Il m’a également signalé avoir entendu le chant de plusieurs femelles, ce qui est assez exceptionnel. Fait rarissime, ce dernier a réalisé une capture de contrôle sur un oiseau qu’il avait déjà bagué deux ans auparavant en Ariège, alors qu’il était déjà âgé d’au moins un an. Cela veut dire que ce dernier est âgé d’au moins 3 ans, ce qui est une durée de vie exceptionnelle (l’espérance de vie moyenne d’une caille des blés est de 18 mois à peine).

Tendance très encourageante en Espagne, ou toujours selon les informations recueillies par Pascal Fosty, le nombre d’oiseaux capturés est plus élevé qu’à l’accoutumée. Fréderic Le Capitaine (FDC82) a eu confirmation au travers de réunions avec d’autres techniciens de l’arrivée précoce d’oiseaux dans le nord de la France, et notamment l’Oise. Un de nos adhérents, Mr Stéphane Lainé, m’a confirmé dès le 28 mai leur présence dans le marais de fière situé dans le département de la Manche. Des membres de notre groupe Facebook ont signalé leur présence dans le Loiret le 29/05,  en Belgique le 15/06. C’est très encourageant, car ce sont les oiseaux que nous chasserons dans le sud de la France à partir de la mi-septembre (désolé pour les départements du nord de la France, qui ont des ouvertures trop tardives…)   Les cailles sont également arrivées en zone de montagne, comme me l’ont confirmé certains chasseurs locaux. Leur présence a notamment été signalée sur plateau de Capcir (Pyrénées orientales), à 1500 mètres d’altitude.

Lors de l’entretien téléphonique que j’ai eu avec Mr Lafforgue (FDC 47) ce dernier s’est inquiété de la capture de plusieurs cailles hybrides (Cela lui a également été signalé dans le Tarn et Garonne) et m’a fait part de son inquiétude pour l’espèce. Ces hybrides sont la conséquence du croisement entre des cailles des blés sauvages, et des cailles de chasse (en réalité des hybrides de cailles japonaises) que beaucoup de chasseurs et dresseurs utilisent pour entrainer ou débourrer leurs chiens. N’utilisez pas ces cailles, et surtout ne les relâchez JAMAIS dans la nature… Cela à des conséquences terribles pour l’espèce, que j’ai déjà évoqué à plusieurs reprises dans de précédents courriers.

Lorsque l’on interroge Mr Denis Roux, coordinateur national du réseau caille à l’ONCFS, ce dernier est beaucoup plus mesuré. Les résultats qui lui sont parvenus sont pour l’instant effectivement plutôt bons, mais sont assez contrastés au niveau national, en fonction des départements. Il semblerait notamment qu’il y ait moins d’oiseaux cette année dans l’est de la France, l’un des endroits où les populations de cailles des blés sont traditionnellement les plus abondantes. Cela m’a d’ailleurs été confirmé par le technicien de la fédération des chasseurs de la Marne qui m’a signalé une quarantaine de cailles baguées seulement (en baisse par rapport aux années précédentes) et un comportement très atypique des oiseaux (ne répondent pas sur les points d’écoute, ou se présentent sous les filets sans aucun chant préalable, ce qui génère de nombreux ratés). La situation semble identique dans l’Aube. Toutefois, les Ardennes semblent se détacher avec près de 90 oiseaux bagués par un seul technicien.  Mr Roux reste prudent, il affirme attendre pour se prononcer les retours définitifs des techniciens départementaux, dont il ne disposera que courant juillet, et qu’il ne commencera à analyser qu’à partir du mois d’aout prochain.

C’est une hypothèse qui demande encore à être vérifiée, mais il semble que qu’il y ait eu cette année une meilleure survie hivernale des oiseaux en Provenance du Maroc. On retrouve un effet positif sur la moitié ouest du pays. Sur les départements de l’est de la France, et du sud-est, qui eux dépendent d’autres courants de migration (Tunisie), les résultats semblent par contre légèrement inférieurs à la moyenne. Un des seuls techniciens que je suis parvenu à contacter (celui du Gard), avait capturé seulement  5 oiseaux. Un autre technicien (Vaucluse) m’a indiqué ne procéder à aucune capture, ce dernier attendant les moissons afin de recueillir des éléments auprès des agriculteurs.

Si cette petite « météo caille » reste malgré tout encourageante, Il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit que de tendances, et que cela ne présage en rien du nombre de cailles que nous verrons à l’ouverture, car ce dernier dépend surtout du succès de la reproduction qui se déroule en ce moment même. Il faudra également espérer l’absence de sécheresse, ou d’épisodes caniculaires, qui avaient conduit les oiseaux à partir prématurément lors des années précédentes.

Cette relative abondance d’oiseaux est en tout cas une excellente nouvelle pour l’espèce au moment où une récente étude concernant la caille des blés montre que les effectifs ont régressé de près de 40 pour cent par rapport à l’année 1996.  Pour rappel, j’ai reproduit ci-dessous une courbe que j’ai trouvée sur le site de l’ONCFS, et qui est particulièrement éloquente. Cette dernière montre l’evolution de l’indice d’abondance de la Caille des blés à l’échelle nationale. On peut constater que les populations de caille des blés ont diminué de  38,05 pour cent depuis 1996 (soit une baisse de 2,5 pour cent par an en moyenne).

Ci-dessous, une cartographie de l’abondance locale de caille des blés réalisée en 2014. Si la caille des blés est traditionnellement chassée dans le sud du pays, c’est dans la moitié nord, et surtout dans l’Est du pays, que l’on trouve les populations les plus importantes (Marne, Aube, Ardennes mais aussi Meuse, Côte d’or). Plus au sud, on remarque quelques points de concentration, notamment entre les Alpes de haute Provence et le Vaucluse, et un autre dans la partie sud de la Haute Garonne.

 

 

Grille prélèvement saison de chasse 2016

26 août 2016 at 16 h 15 min

Bonjour à tous,

L’ouverture anticipée de la caille va bientôt commencer. Notre association a décidé cette année encore de réaliser une étude sur la caille des blés. Dans ce but, vous trouverez ci-dessous une grille de prélèvement disponible en telechargement.

Elle se compose de deux parties: la première est destinée à répertorier le nombre de sorties et leur durée, le nombre d’oiseaux levés (et tués) afin d’établir un indice kilométrique d’abondance.
Le second volet est consacré uniquement aux oiseaux prélevés: lieu de prélèvement, date, sexe, poids.

J’invite tous les membres de l’association qui le souhaitent à y participer et à retourner au terme de la saison les grilles complétées, soit scannées par email à l’adresse suivante: jeanjac.benatar@orange.fr, soit par voie postale: Jean-Jacques Benattar, 109 D chemin de Bourgade, 82100 Castelsarrasin.
Vous pouvez bien entendu inviter vos amis, partenaires de chasse à y participer, même s’ils ne sont pas membres de l’association. Aussi n’hésitez pas à la photocopier et à la distribuer…
En espérant que vous serez cette année encore nombreux à y participer, je souhaite à tous une excellente ouverture anticipée.

Très cordialement,

Jean Luc Bayrou, Président ANCC

Modele grille sorties cailles 2017

Résultats concours cailles sauvages 23/07/2016

24 juillet 2016 at 14 h 18 min

De retour du concours sur cailles sauvages organisé sur les communes de Mazeres, Gaudies (09), Belpech, Molandier (11).  J’y ai passé en ce qui me concerne, comme chaque année, une excellente journée.
49 chiens inscrits, répartis en 5 séries. Petite nouveauté, cette année une classe travail réservée aux chiens déjà titrés à été crée (Elle était composée de 5 chiens).  Peu d’oiseaux  (Mais, d’après les techniciens des fédérations de chasse avec qui j’ai pu parler, cela semble être le même constat un peu partout cette année dans le sud ouest). Les terrains étaient difficiles en début de matinée pour les participants en raison des pluies assez importantes qui sont tombées la veille du concours, et d’une ondée matinale entre 08h00 et 09h00. Les conditions se sont progressivement améliorées au fil des heures, et on a pu observer une recrudescence d’arrêts sur la fin de matinée. Une grosse trentaine d’oiseaux ont été levés sur toute la durée du concours.

Groupe 1: (juge: Mr Michel Valette)
1er: Setter Anglais, Femelle, Hindy, à Mr Maniscalo
Classe travail (dans groupe 1) de Mr Michel Valette:
Setter Anglais, Femelle, Gessy du long bec d’enchanet, à Mr Bossert Abel
2eme: Pointer anglais mâle, Imbo des roches du Ciron, à Mr Maniscalo Stephane
3eme: Setter anglais mâle, Ghost di gao du clos de la madoire à Mr Jean Jacques Benattar

Groupe 2: (Juge: Mr Eric Tresse)
1er: Setter Anglais, Femelle, Farah à Mr Ganderatz
2eme: Setter anglais Femelle, Girolle de Pechavis à Mr Fontanel
3eme: Setter anglais Femelle, Lilou à Mr Kehres Loic
4eme: Setter Anglais Femelle, Lexie dite Lady des pics luchonnais à Mr Fontanel Daniel

Groupe 3: (Juge Mr Bernard Aussel )
Pas de chiens classés

Groupe 4: (Juge Mr Bernard Miral)
1er: Setter anglais Femelle, Ilda de la clairiere aux bécasses à Mr Danti
2eme: Epagneul Breton Femelle, Guapa à Mr Sire Jean
3eme: Setter anglais Femelle Haty des forets Corréziennes, à Mr Pierre

Groupe 5: (Juge Mr Jean Morreno)
1er: Epagneul Breton Femelle, Elfy, à Mr Faure Ludovic
2eme: Setter anglais Mâle, Harry de la source du tomple à Mr Salles Michel
3eme: Setter Gordon Male, Juken des plaines dauxéennes, à Mr Armengaud

Apres les 5 séries du matin, une finale à été organisée entre les chiens vainqueurs de chacune d’entre elles (nouveau parcours de 10 minutes par chien, suivi d’un rapport à froid sur une caille)

Voici le classement final du concours:
Vainqueur: Setter Anglais, Femelle, Ilda de la clairiere aux becasses, à Mr Danti
2: Setter Anglais, Femelle, Hindy, à Mr Mansicalo Laurent
3: Setter Anglais, Femelle,Farah à Mr Ganderatz Thierry
4: Epagneul Breton, Femelle, Elfy à Mr Faure Ludovic
Vainqueur Classe Travail: Setter Anglais, Femelle, Gessy du long bec d’enchanet, à Mr Bossert Abel

La galerie photo du concours (pour ceux qui étaient présents, vous pouvez l’enrichir en y ajoutant vos propres photos):
https://goo.gl/photos/fmYbxSNsdaP793az8

Salon Agricole 2015: L’épagneul Français d’un membre de l’association obtient la médaille d’argent

4 mars 2015 at 21 h 27 min

Le Salon de l’agriculture et en son sein le Concours Général Agricole est comme chacun le sait un grand rassemblement annuel d’une dimension internationale. Pour le visiteur c’est grandiose et pour l’exposant qui a la chance d’y participer l’expérience est impressionnante.
Parmi les divers animaux présentés et concourant entre le 21 février et le 01 mars 2015 figurent les espèces canines réparties en 10 groupes différents.
Le mardi 24 février, était consacré au 7ème groupe qui se compose de tous les chiens d’arrêt de races continentales et britanniques.
Le concours du « Lot reproducteur » met en valeur les reproducteurs d’élites de chaque race canine. Je présentais donc GENDAÏ de la Vallée de la Sensée, mon Épagneul Français mâle âgé de 4 ans.
Chien de grand mérite et digne représentant de sa race, il cumule petit à petit, le beau et le bon et brille en beauté (Meilleurs de race – CACS – CACIB) et en travail (Épreuve St Hubert – Rapport à terre). Chasseur passionné, ce chien polyvalent excelle sur tous les gibiers à plumes (Caille sauvage – Perdrix – Faisan – Bécasse…) et ne dédaigne pas le lapin et le lièvre. Cette très vieille race présente des qualités exceptionnelles.
Pour valider ce « Lot Reproducteur » il fallait réunir avec la mère (Cina) 4 descendants de deux portées différentes issus d’un seul élevage. Nous étions donc accompagnés de Cina, Gamin, Horus et Hunt de la Vallée de la Sensée. Trois nordistes (Cina – Gamin et Horus) et deux sudistes (Gendaï et Hunt) composaient ce lot.
Il y avait un public dense autour du Ring d’honneur pour voir concourir les champions du 7ème groupe dans cette épreuve de haut niveau. 8 races étaient représentées dans notre catégorie, Braque Allemand, Braque de Weimar, Braque d’Auvergne, Braque Hongrois, Petit Munsterlander…
La concurrence était rude car le Concours Général Agricole ne rassemble et ne met en compétition que des chiens titrés et sélectionnés par les clubs de race respectifs. Nos Épagneuls Français sont montés sur la deuxième marche du podium avec la médaille d’argent.
Ce fût une joie immense pour tous ceux qui ont participé à cette fête de l’Épagneul Français.
Dans le parcours d’un éleveur, quel que soit l’animal produit, ce prix est une consécration. Dans le parcours de l’amateur cynophile que je suis, être primé au C.G.A. relève d’un exploit magnifique.
Une récompense bien méritée pour mon chien qui s’est toujours montré généreux à chaque rendez-vous.
L’ambiance du concours était excellente et les résultats de nos Épagneuls Français ont fait honneur à la race puisqu’au final, toutes catégories confondues nous rentrons avec une belle moisson de titre et de médailles pour le Club de l’épagneul Français : 01 médaille d’or (CACS), 02 deux médailles d’argent (Champion et Lot Reproducteur) et la médaille de meilleur du Groupe 7 (Chiens d’arrêt toutes races confondues).
Je remercie M. Lefebvre (Éleveur), messieurs Souillart, Bouvron et Meignie (Compétiteurs) ainsi que le dresseur GUETTE Jean-Michel (Les Pics du Luchonnais à Montolieu-Aude) qui ont contribué à ce succès.

Bernard AZAM, Membre de l’ANCC.

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PODIUM [1024x768]

Le podium avec à gauche les Épagneuls Français (Médaillés d’argent)

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De gauche à droite, Thierry Lefebvre, Bernard Azam, Roger Souillart, Philippe Bouvron et Bertrand Meignie
Médaillés d’argent du « Lot Reproducteur »

Présentation statique [1024x768]

Ring d’honneur : Présentation statique des Épagneuls Français devant l’un des trois juges

Présentation en mouvement [1024x768]

Ring d’honneur : Présentation des Epagneuls Français en mouvement d’ensemble

AZAM Bernard et Gendaï [1024x768]

Un adhérent de l’ANCC heureux en compagnie de son Epagneul Français médaillé :
M. Bernard AZAM et GENDAÏ de la Vallée de la Sensée

Massacre d’oiseaux migrateurs en Egypte

13 février 2015 at 22 h 58 min

Voici une vidéo qui se passe malheureusement de tout commentaire…  Chaque année, des filets sont disposés sur près de 700 kilomètres de côtes égyptiennes. Ces derniers ne laissent presque aucune chance aux oiseaux migrateurs, qu’il s’agisse d’espèce protégées ou non. Comme le montre ce reportage, les cailles font partie des oiseaux les plus recherchés par les oiseleurs.

Les lachers illegaux de cailles en France

27 janvier 2015 at 15 h 39 min

La Revue Nationale de la Chasse (No 805, Octobre 2014) à publié voici quelques mois un article très intéressant au sujet des lâchers illégaux de cailles en France.

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Notre association, dès sa création, s’est mobilisée pour dénoncer les lâchers de cailles et leurs conséquences sur l’espèce sauvage. Nous nous félicitons donc du fait que notre combat soit relayé dans les médias, et que des articles de ce type soient publiés. La caille des blés est gibier peu médiatique, et il est essentiel de parler de ce problème, qui pourrait avoir rapidement de graves conséquences pour l’espèce.

Pour des raisons à la fois pratiques et économiques, les cailles des blés (coturnix coturnix) génétiquement pures ne peuvent être élevées de façon industrielle. C’est dû à la fois à la nervosité de la souche sauvage, à son instinct migratoire, mais aussi à sa moindre productivité (elles ne pondent que saisonnièrement, et pas toute l’année comme les cailles japonaises). Pour ces raisons, Il n’existe d’ailleurs aucun élevage de cailles des blés génétiquement pures ni en France, ni d’ailleurs en Europe: ça ne serait tout simplement pas rentable… Seuls quelques très rares collectionneurs se hasardent à en élever en très petites unités (généralement dans de grandes volières dont les parquets ont été ensemencés de blé tendre, afin que les oiseaux puissent s’y dissimuler et reproduire), et lorsque des oiseaux sont en vente, le prix est de 25 euros pièce…
C’est la raison pour laquelle les éleveurs industriels ont choisi depuis les années 1970 de les hybrider avec des cailles japonaises (coturnix japonica), espèce avec laquelle notre caille des blés est interféconde.
La caille japonaise est une sous espèce élevée depuis bien longtemps, qui est très productive et parfaitement adaptée à l’élevage industrie., Elle à pour inconvénient de très mal voler, en raison d’un poids moyen plus élevé, et se montre très décevante en tant qu’oiseau de tir.
La solution a donc consisté pour ces éleveurs à hybrider les deux espèces. Cela à permis d’obtenir, par le biais d’une sélection, des oiseaux plus petits et volants, et mieux adaptés à une clientèle de chasseurs. Cette hybridation systématique au sein des élevages (Espagne notamment) à fait l’objet d’une étude scientifique très récente de la part de l’université de Barcelone. Il à été possible de démontrer par le biais de tests génétiques que 86 pour cent des oiseaux présents dans ces élevages sont des hybrides de cailles japonaises.
Gros problème: ces hybrides sont eux même féconds, et une fois lâchés dans la nature, ils peuvent reproduire très facilement avec l’espèce sauvage. Pire, les hybrides se révèlent plus attractifs pour les oiseaux sauvages, car ils chantent à une fréquence plus rapide.
Les conséquences de cette hybridation sur l’espèce sauvage sont malheureusement connues depuis longtemps (pollution génétique, diminution de l’impulsion migratoire, augmentation du phénomène des cailles résidentes au Maghreb et dans le sud de l’Espagne (hybrides plus lourds qui s’arrêtent à mi parcours). Selon l’IMPCF entre 10 et 15 pour cent de nos oiseaux sauvages seraient déjà touchés localement…
Donc rappelons le une fois pour toute: les cailles de lâchers (utilisées massivement par les éleveurs et dresseurs professionnels en France, et dans certaines chasses gardées peu scrupuleuses) sont TOUTES des hybrides de cailles des blés et de cailles japonaise, et leur utilisation (lâcher, tir) est totalement interdite en France, et l’a toujours été… En effet, ces hybrides souvent appelés dans les annonces passées sur de nombreux sites internet « cailles de tir », « cailles de chasse », voire « cailles des blés », ne sont pas des cailles des blés, mais constituent une espèce exogène, dont les lâchers sont strictement interdits par la loi. Mieux: ce type d’oiseaux ne figurant pas sur la liste des espèces chassable, ils sont considérés comme étant des animaux domestiques, et le fait de les chasser peut être considéré comme un acte de cruauté réalisé sans nécessité sur un animal domestique (articles R655-1 du code pénal, puni de 3750 Euros d’amende) .
Ceux qui prétendent le contraire font soit acte d’ignorance (dans le meilleur des cas), soit agissent au nom d’intérêts économiques douteux (les leurs bien entendu)….

Avec l’accord de la revue Nationale de la Chasse, que je remercie ici au passage, l’article à été scanné et mis en téléchargement ci dessous:

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